Pyrus pashia est un arbre fruitier du genre Pyrus (des poiriers), originaire des régions himalayennes. Il est connu localement sous le nom de poirier de l'Himalaya[2], ou de kainath कैनठ en hindi et de chuanli 川梨 en chinois.
La première description a été publiée en 1825, dans Prodromus florae Nepalensis :sive Enumeratio vegetabilium…, par Franciscus Hamilton (anc. Buchanan), selon la méthode naturelle de David Don[3]. Le descripteur, Francis Buchanan-Hamilton (1762-1829) est un botaniste écossais, qui est entré au service médical du Bengale en 1815 et qui devint le directeur du jardin botanique de Calcutta.
Dans le terme botanique de Pyrus pashia, le nom de genre Pyrus vient du latin pirum « poire » et l'épithète spécifique pashia est dérivé d'un nom népalais de cet arbre.
Pyrus pashia est un arbre à feuilles caduques, pouvant atteindre 12 m de haut, avec des branches souvent pourvues d'épines[4].
Les feuilles portée par un pétiole de 1,5-3 cm, ont un limbe ovale ou étroitement ovale, rarement elliptique, de 4-7 cm de long sur 2-5 cm de large, à base arrondie, aux bords étroitement serretés, à apex acuminé[5].
L'inflorescence est un racème ombelliforme portant 7 à 13 fleurs de 2-5 cm de diamètre, de 5 sépales triangulaires, 5 pétales blancs, de 25 à 30 étamines, et 3 à 5 styles.
Le fruit pomacé[n 1] est brun piqueté de points clairs, subglobuleux, de 1 à 1,5 cm de diamètre. De la taille d'une prune, la poire à maturité est d'une saveur quelconque mais une fois blette, elle est meilleure.
La floraison a lieu en mars-avril et la fructification en août-septembre.
C'est un arbre rustique, ne craignant pas le gel jusqu'à −15 °C. De surcroît, il s'adapte bien à un milieu chaud et humide.
Il existe un haut niveau de diversité morphologique. Quatre variétés ont été décrites[4] :
Les relations génétiques et l'origine des poiriers asiatiques n'est pas claire en raison de nombreuses hybridations interspécifiques. La multiplication d'événements d'hybridation interspécifiques provoque une évolution réticulée (en), entravant notre capacité à comprendre l'histoire évolutive. L'étude génétique des rétrotransposons (Jiang et al[6], 2016) indique que quatre pools génétiques correspondent à quatre espèces primaires asiatiques: Pyrus betulaefolia, Pyrus pashia , Pyrus pyrifolia , et Pyrus ussuriensis (espèces primaires telles que définies par Challice et Westwood[7]). Les cultivars de poires chinoises sablées du sud-ouest de la Chine (typiquement la vallée du Yangzi jiang) pourraient venir d'une introgression de P. pashia dans Pyrus pyrifolia.
La distribution du poirier de l'Himalaya se fait entre 600 et 3 000 m d'altitude dans les régions himalayennes, de l'Afghanistan au sud-ouest de la Chine et Vietnam. L'espèce se rencontre en Afghanistan, au Pakistan occidental, Bhoutan, Népal, en Inde (Kashmir), Laos, Myanmar, Thaïlande, Vietnam et Chine[5]. En Chine on la trouve au centre-ouest (Guizhou, Sichuan), au sud-ouest (Yunnan) et plus à l'ouest vers le Tibet (Xizang[4].
L'espèce Pyrus pashia est cultivée au Yunnan où elle est utilisée comme porte-greffe pour des cultivars de poiriers. Dans l'Himalaya, l'arbre est rarement cultivé pour ses fruits.
La poire de l'Himalaya est consommée crue, généralement une fois blette, par les populations locales de l'Himalaya. Elle ne fait pas l'objet d'un commerce.
Au Pakistan, la poire de l'Himalaya est utilisée en médecine populaire comme laxatif, fébrifuge et sédatif[8]. Elle est utilisée dans les désordres intestinaux, la fièvre, les maux de tête.
En Chine, les Pyrus pashia sont utilisés comme porte-greffes en raison de leur bonne adaptation à des environnements locaux. Ils servent aussi à faire des croisements avec d'autres poiriers
Selon Catalogue of Life (29 décembre 2019)[9] :
Selon The Plant List (29 décembre 2019)[1] :
Selon Tropicos (29 décembre 2019)[10] :
Pyrus pashia est un arbre fruitier du genre Pyrus (des poiriers), originaire des régions himalayennes. Il est connu localement sous le nom de poirier de l'Himalaya, ou de kainath कैनठ en hindi et de chuanli 川梨 en chinois.