Piper marginatum est un arbrisseau néotropical de la famille des Piperaceae commun dans les zones rudérales ombragées.
Il est commun sur le littoral guyanais, où on le connaît sous les noms de ti bombe, feuille bombe (Créole), utiuti kamwi (Palikur), pimenta-do-mato, Santa-Barbara (Portugais)[3], pikin man lembelembe (Aluku)[4], ou encore ailleurs cake bush, Anesi wiwiri, marigold pepper (anglais), Hinojo(espagnol).
Utilisations
Les populations Créoles se baignent et se frictionnent avec la décoction des feuilles pour soulager des démangeaisons, notamment liées aux piqûres d'insecte. Chez les Palikur, elle entre dans la composition de remèdes contre les maux de tête, la diarrhée et les troubles hépatiques[3].
Cette plante est aussi utilisée en bain de vapeur, notamment pour ses vertus astringente afin de raffermir le vagin chez les populations Busi-nenge du Suriname[5].
L'huile essentielle tirée de la plante[6] présente des propriétés larvicides sur le moustique Aedes aegypti[7].
Chimie
Ses feuilles froissées dégagent une odeur fortement anisée en raison de leur huile essentielle riche en anéthol (environ 40 %). Elle contient aussi α et β-pinène, limonène, π-cymène, cinéol et β-eudesmol, des dérivés d'eugénol (méthyleugénol et méthylisoeugénol)[8],[3] et d'autres substances encore[9],[10],[11]
Références
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↑ (en) Référence Tropicos : Piper marginatum Jacq. (+ liste sous-taxons)
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↑ (en-US) « Piper marginatum Jacq. - synonyms », Tropicos, Saint Louis, Missouri, Missouri Botanical Garden (consulté le 18 novembre 2021)
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↑ a b et c Pierre Grenand, Christian Moretti, Henri Jacquemin et Marie-Françoise Prévost, Pharmacopées traditionnelles en Guyane : Créoles. Wayãpi, Palikur, Paris, IRD Editions, 2004, 663 p. (ISBN 978-2-7099-1545-8, lire en ligne), p. 629-630
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↑ Marie Fleury, "BUSI-NENGE" - LES HOMMES-FORÊT : Essai d'etnobotanique chez les Alukus (Boni) en Guyane Française, université de Paris 6, coll. « thèse de doctorat », 1991 (lire en ligne)
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↑ (en) Tinde VAN ANDEL, Sanne DE KORTE, Daphne KOOPMANS et al., « Dry sex in Suriname », Journal of Ethnopharmacology, vol. 116, no 1, 2008, p. 84-88 (DOI )
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↑ (en) L. S. Ramos, M. L. Da Silva, A. I. R. Luz, M. G. B. Zoghbi et J. G. S. Maia, « Essential Oil of Piper marginatum », Journal of Natural Products, vol. 49, no 4, 1986, p. 712–713 (DOI )
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↑ (en) E. Autran, I. Neves, C. Dasilva, G. Santos, C. Camara et D. Navarro, « Chemical composition, oviposition deterrent and larvicidal activities against Aedes aegypti of essential oils from Piper marginatum Jacq. (Piperaceae) », Bioresource Technology, vol. 100, no 7, 2009, p. 2284–8 (PMID , DOI )
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↑ S. FOUNGBÉ, F. TILLEOUIN, M. PARIS, H. JACOUEMIN et R.R. PARIS, « Sur une Pipéracée de Guyane, le Piper marginatum Jacq. », Annales Pharmaceutiques Françaises, vol. 34, nos 9-10, 1976, p. 339-343 (lire en ligne)
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↑ F. Tillequin, M. Paris, H. Jacquemin et RR. Paris, « Flavonoïdes de Piper marginatum : Isolement d'un nouvel hétéroside flavonique le marginatoside », Planta Medica, vol. 33, no 1, 1978, p. 46–52 (PMID , DOI )
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↑ (en) Bárbara Viviana Oliveira Santos et Maria Célia Oliveira Chaves, « 2,4,5-Trimethoxypropiophenone from Piper marginatum », Biochemical Systematics and Ecology, vol. 27, no 5, 1999, p. 539–541 (DOI )
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↑ (en) Juliana B. Reigada, Celize. M. Tcacenco, Leandro H. Andrade, Massuo J. Kato, André L.M. Porto et João Henrique G.Lago, « Chemical constituents from Piper marginatum Jacq. (Piperaceae)—antifungal activities and kinetic resolution of (RS)-marginatumol by Candida antarctica lipase (Novozym 435) », Tetrahedron: Asymmetry, vol. 18, no 9, 2007, p. 1054–1058 (DOI )
Références taxonomiques
Voir aussi
Articles connexes
