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Garlic Mustard

Alliaria petiolata (M. Bieb.) Cavara & Grande

Alliaire officinale ( French )

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Alliaria petiolata

L'Alliaire officinale ou Herbe à ail (Alliaria petiolata) est une plante herbacée bisannuelle de la famille des Brassicacées, envahissante au Canada[1],[2] et aux États-Unis (où elle ne doit pas être confondue avec plusieurs espèces indigènes qui lui ressemblent (Dentaria), Osmorhiza claytonii, Saxifraga virginica).

Étymologie

Du latin allium : ail et petiolata car les feuilles inférieures ont un long pétiole.

Description

Les feuilles sont cordiformes, dentées, à odeur d'ail lorsqu'elles sont froissées, les fleurs sont blanches et en forme de croix. Les fruits sont des siliques érigées.

Caractéristiques

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Inflorescence
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Inflorescence, détail
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Feuille
Organes reproducteurs
Graine
Habitat et répartition
  • Habitat type : annuelles pionnières des clairières et lisières médioeuropéennes, psychrophiles, hémisciaphiles
  • Aire de répartition : eurasiatique[3].

C'est une plante rudérale (haies, broussailles, talus, terrains vagues) et forestière des sols calcaires ou saturés, commune en Europe.

Espèce envahissante

Les effets néfastes de l'alliaire officinale sur les piérides de Virginie maintenant rares se manifestent de deux principales façons : la réduction des plantes hôtes indigènes dans les sous-bois, et l'impact direct des toxines produites par la plante en question. Ces effets sont particulièrement nuisibles du fait de la ressemblance entre l'alliaire officinale et la rare plante hôte de la piéride de Virginie, la dentaire indigène (cardamine).

Les piérides de Virginie se nourrissent principalement des dentaires indigènes, tant au stade larvaire (chenille) qu'au stade adulte de leur vie. C'est également sur la dentaire que la piéride de Virginie femelle pondra ses œufs. À l'éclosion des œufs, les chenilles se nourrissent des feuilles de la dentaire. L'alliaire officinale ressemble tant à la dentaire que les piérides de Virginie peuvent parfois les confondre et pondre leurs œufs sur l'alliaire.

À mesure que se raréfie la dentaire dans un sous-bois dominé par l'alliaire officinale, de plus en plus de piérides de Virginie pondront leurs œufs sur l'alliaire. Mais l'alliaire officinale ne soutient pas les larves de la piéride de Virginie. L'éclosion des œufs est beaucoup moins importante sur les alliaires officinales que sur les dentaires, et les quelques chenilles qui finiront par survivre seront empoisonnées par les toxines contenues dans les feuilles de la plante dont elles se nourriront[4].

Usages

Usage alimentaire

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Préparation pour pesto d'alliaire et amandes
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Pesto d'alliaire aux noix

Ses racines possèdent un goût proche du radis et sont également consommables. Les jeunes feuilles mélangées dans une salade apportent un léger goût d'ail. Les tiges cueillies au printemps ont un goût sucré de chou. On peut également l'employer dans du beurre ou en faire du pistou[5]. L'alliaire est employée comme condiment pour les céréales et les légumes, grâce à ses graines qui peuvent servir de substitut à la moutarde noire dans l'élaboration du condiment du même nom (moutarde)[6].

Des graines de cette plante sous forme de phytolithes ont été identifiées dans des dépôts de nourriture sur des poteries préhistoriques. C'est la première preuve directe de l’utilisation d'une épice dans la cuisine en Europe entre 6 100 et 5 750 ans avant le présent (cal BP)[7].

Usage médicinal

Elle est traditionnellement utilisée pour ses vertus diurétiques, contre les rhumatismes, l'asthme et la goutte. On prête aussi des vertus antiseptiques à la plante fraîche, alors utilisée en cataplasme[8]. En médecine de guerre au vingtième siècle, elle est utilisée sous forme d'alcoolature en lavage puis en compresse pour désinfecter et favoriser la cicatrisation d'ulcérations suppurées[9].

Notes et références

  1. Les destructeurs des arbres : Alliaire Officinale
  2. Ce que vous devez savoir au sujet de l'alliaire officinale
  3. Données d'après : Julve, Ph., 1998 ff. - Baseflor. Index botanique, écologique et chorologique de la flore de France. Version : 23 avril 2004.
  4. « Alliaire officinale », sur www.natureconservancy.ca (consulté le 16 avril 2022)
  5. Michel Botineau, Guide des plantes comestibles de France, Humensis, 2013 (lire en ligne), p. 148.
  6. François Couplan, Guide des plantes sauvages comestibles et toxiques, Delachaux et Niestlé, 1994, p. 62
  7. Phytoliths in Pottery Reveal the Use of Spice in European Prehistoric Cuisine
  8. Ferdinand Paris, Guide des plantes médicinales : 401 plantes analysées dont 234 reproduites en couleurs et 46 à la plume, Delachaux & Niestlé, 1977 (ISBN 2-603-00001-2 et 978-2-603-00001-4, OCLC , lire en ligne)
  9. Henri Leclerc, Précis de phytothérapie : essais de thérapeutique par les plantes françaises, Masson, 1983 (ISBN 2-225-45595-3 et 978-2-225-45595-7, OCLC , lire en ligne)

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Alliaire officinale: Brief Summary ( French )

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Alliaria petiolata

L'Alliaire officinale ou Herbe à ail (Alliaria petiolata) est une plante herbacée bisannuelle de la famille des Brassicacées, envahissante au Canada, et aux États-Unis (où elle ne doit pas être confondue avec plusieurs espèces indigènes qui lui ressemblent (Dentaria), Osmorhiza claytonii, Saxifraga virginica).

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